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Par Pierre Verstraeten, professeur émérite à  1’Université Libre de Bruxelles, spécialiste de Sartre.

 Violence et éthique  Essai d'une critique de la morale dialectique à partir du théâtre politique de Sartre, Gallimard, 1972.

On commencera par dégager le fondement philosophique de la théorie sartrienne de la liberté. Puis on mettra à la question les perspectives morales que trace la fin de L'Etre et le Néant, et on évoquera le rebondissement de son point de vue dans les Cahiers pour une morale et dans la Critique de la raison dialectique, en insistant sur la profonde continuité de la position de Sartre sur la question. Prise de notes sur la conférence

Le détail  des conférences— débats organisées par AGORA à ORANGE depuis 1989

  François HARTOG est Directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (chaire d'histoire antique et moderne). Dans ses travaux il s'attache à privilégier une approche anthropologique de l'Histoire. Il a successivement travaillé sur l'altérité et la frontière, dans l'optique d'une histoire culturelle du monde antique, - sur l'écriture de l'Histoire tant ancienne que moderne et, dernièrement, sur les usages et appropriations modernes de l'Antiquité.

La conférence : 

 La réflexion sur les temps du monde sera conduite à partir des expériences du monde occidental, mais dans le but de comparer ces expériences avec d'autres. A cette fin trois pistes seront proposées, qui se déploient sur trois registres différents :

    - la notion de « régime d'historicité »* (* valeur qu'une société affecte à chacune des trois catégories du passé, du présent et de l'avenir, et manière dont elle les articule) ;

    - la question de l'histoire universelle ;

    - le problème de l'autorité et du temps.

Sociologue, François DUBET est Professeur à l’Université Victor Segalen Bordeaux 2, Directeur d’études à l’EHESS (Paris) et chercheur au CADIS [Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques fondé par Alain Touraine] (EHESS/CNRS). Ses principaux domaines de recherches sont les mouvements sociaux, la ville, la marginalité, la jeunesse, l’éducation, le travail et la théorie sociologique.

Sa conférence :

  Les transformations de l’école ne découlent pas seulement de la massification scolaire et des changements socio-économiques. Elles procèdent aussi des mutations de la forme institutionnelle elle-même. L’école républicaine est ainsi tenue de devenir à la fois plus démocratique et plus ouverte à la société. Cette évolution engendre un sentiment de crise aiguë mais elle nous impose aussi des choix si nous ne voulons pas que la distance entre les principes affichés par l’institution et la réalité des pratiques ne cesse de se creuser.                    Prise de notes sur la conférence

  Philosophe et philologue, spécialiste de l’interprétation des textes et d’histoire des traditions savantes, Heinz Wismann est Directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (programme d’épistémologie des sciences humaines). De 1991 à 2000 il a présidé l’Institut Protestant de Recherches Interdisciplinaires de Heidelberg. Il dirige depuis 1986 la collection « Passages » aux éditions du Cerf.

  Défendre aujourd’hui l’idée des Humanités ce n’est pas entretenir la nostalgie de l’héritage humaniste européen, mais  remettre en cause le fossé qui s’est creusé entre la culture scientifique et la culture tout court. Les conséquences désastreuses de ce divorce se font particulièrement sentir dans nos systèmes d’éducation. Certes, la différenciation des savoirs et des méthodes est un acquis de la modernité, mais aujourd’hui un clivage  insidieux et dévastateur oppose toutes les cultures ensemble à la non-culture. Alors que les langues de culture, qu’elles soient naturelles ou formelles, sont fortement grammaticalisées et reposent sur une histoire où elles puisent les ressources de leur actualisation incessante, les langues de service, virtuellement sans grammaire et dépourvues par nature de connotations historiques, sont vouées à l’évocation d’un présent sans épaisseur, d’une réalité figée dans l’évidence illusoire des faits admis.

 En réaction à ce simulacre d’un monde commun, imposé par la globalisation marchande des structures de domination, se forment dans les marges de nos sociétés des parlers communautaires, dont l’expressivité éphémère reste prisonnière d’un rapport de force qu’elle n’a de cesse de dénoncer. Dans ces conditions, le devoir de l’Ecole est  d’ouvrir, dans toutes les disciplines enseignées, l’accès à la langue, condition première de l’exercice des droits démocratiques fondamentaux. Prise de notes en conférence.

Les conférences en détail 1997-1998